Le glaucome est une maladie oculaire caractérisée par une altération lente et définitive du nerf optique. Il se manifeste par une détérioration très progressive du champ visuel pouvant aller, en l’absence de traitement, jusqu’à la perte de la vue.
Le glaucome représente aujourd’hui une des causes majeures de cécité dans le monde. Environ 800 000 personnes sont traitées en France mais 400 000 à 500 000 présenteraient la maladie sans le savoir.
La pression intraoculaire élevée (>21mmHg) représente le facteur de risque le plus important. Cette pression est différente de la tension artérielle prise par le médecin traitant. Il s’agit de la tension propre de l’œil. Elle s’élève en cas de glaucome par altération de l’évacuation du liquide de l’œil appelé humeur aqueuse.
Il existe d’autres facteurs de risques tels que :
Le glaucome chronique est ASYMPTOMATIQUE. Aucun signe n’est ressenti par le patient car les altérations du champ visuel sont très subtiles et progressives. La baisse de vision apparait au stade très tardif. Seul le dépistage ophtalmologique permettra d’en faire le diagnostic.
Le dépistage et le diagnostic se font chez l’ophtalmologiste.
Le diagnostic :
→ La mesure de la pression intraoculaire, elle doit être normalement inférieure à 21 mmHg mais ce seuil varie en fonction de l’épaisseur de la cornée et de certaines caractéristiques de l’œil du patient (forte myopie).
→ L’examen au microscope étudie la tête du nerf optique et l’angle irido-cornéen par gonioscopie (zone anatomique d’évacuation de l’humeur aqueuse).
→ Le champs visuel : Il vise à détecter des altérations du champs de vision typiques du glaucome.
→ L’OCT (Tomographie par cohérence optique): permet une analyse comparative du nerf optique du patient par rapport à une population de même âge afin d’évaluer s’il existe des altérations pathologiques du nerf optique.
Le dépistage est recommandé pour toute personne à partir de 40 ans chez l’ophtalmologiste. Ce dépistage peut être réalisé plus tôt pour les personnes ayant des facteurs de risque.
Le traitement du glaucome ne peut ni supprimer le glaucome, ni améliorer la fonction visuelle, ni réparer les lésions dues au glaucome qui sont irréversibles. Son objectif est d’abaisser la tension oculaire pour ralentir l’évolution du glaucome.
Ils agissent par différentes méthodes :
→ soit en diminuant la fabrication d’humeur aqueuse : bétabloquants, inhibiteurs de l’anhydrase carbonique.
→ soit en facilitant la sortie de l’humeur aqueuse hors de l’œil : parasympathomimétiques et prostaglandines.
→ soit par une action mixte : alpha2 adrénergiques.
Ce traitement doit être pris à vie, et ne jamais être interrompu.
→ Iridotomie : Elle est indiquée majoritairement dans les glaucomes par fermeture de l’angle. Le laser crée un trou microscopique en périphérie de l’iris afin de permettre d’égaliser les pressions de part et d’autre de l’iris : la périphérie de l’iris va donc s’éloigner du trabéculum et ouvrir l’angle. Ainsi, l’humeur aqueuse peut s’évacuer librement au travers du trabéculum.
→ Trabéculoplastie sélective (SLT) : Il vise à améliorer l’évacuation de l’humeur aqueuse par le trabéculum. Il peut être indiqué lorsque les collyres ne stabilisent pas suffisamment le glaucome ou provoquent des effets secondaires importants. Il peut également être utilisé comme traitement initial pour diminuer la pression intra-oculaire.
La chirurgie a pour but de créer un passage artificiel pour permettre à l’humeur aqueuse de sortir de l’œil.
Elle est indiquée en dernière intention, lorsque le glaucome est réfractaire aux traitements médicaux.
Il en existe 2 types : la trabéculectomie et la sclérectomie profonde.
Elle peut être combinée à une chirurgie de cataracte selon les indications.
Le suivi du glaucome est primordial et doit s’effectuer tous les 3 à 6 mois selon le glaucome et à vie. La consultation de suivi comprend un examen clinique associé à un OCT et un champs visuel.
Centre Ophtalmologie Bruges
Clinique Terrefort à Bruges